J’ai testé avec mon papa le Bungy Jump là où le concept du saut à l’élastique a été inventé, à Queenstown la ville des sports extrêmes.
Voilà maintenant 8 mois que je suis en Nouvelle-Zélande et ces dernières semaines, j’ai eu droit à la visite de ma famille. Et ! J’ai eu la chance de bungy jumper avec mon papa. 😉
Bon alors pour marquer le coup, on a choisi de faire grand, le Nevis Bungy de 134m qui est le plus hauts de Nouvelle-Zélande et un des plus haut du monde.
Son slogan : « Go big or go home »
Un bungy jump = Un grand moment
Il faut savoir que bungy jumper est loin d’être l’affaire de quelques secondes.
- En amont, c’est toute une préparation mentale et psychologique. « Oh, ça oui!! » 😉
- C’est aussi, les longues secondes qui précèdent l’action, où l’on réalise que c’est maintenant qu’il faut le faire.
- C’est l’instant du saut.
- Puis c’est encore une surcharge d’adrénaline pour les minutes, les heures, voir les jours qui suivent pour certains.
- Et, c’est un souvenir immortel. Vous pourrez désormais dire « I did it ! »
Pour ma part, j’ai été beaucoup plus excitée avant mon saut qu’après. Mais cela, je pense que ça dépend des personnes.
Voici ce que j’ai vécu durant les quelques jours d’avant mon bungy jump et lors du jour J.
J -2 : Appréhender la chose
Se demander « Est-ce que je veux faire ça ? Est-ce que je peux faire ça ? »
Quand on commence à se poser sérieusement la question, en se disant qu’on voudrait y répondre « oui », c’est là que démarre la phase où l’on commence à réfléchir, imaginer et psychoter beaucoup…
Dans mon cas vraiment beaucoup.
Tout un tas de questions farfelues me sont venus à l’esprit, des idées et des réflexions sur les lois méta physique aussi…
Je n’aurais pas pensé que la perspective d’un bungy jump puisse me donner autant d’imagination !
Ce soir-là, j’entamais une longue et complexe discutions avec mon papa.
En fait, plus ou moins, un mixe de pures conneries et d’intenses réflexions.
Voici un aperçu de la longue et complexe discussion :
Première grosse prise de conscience, un bungy jump à Queenstown en Nouvelle-Zélande ce n’est pas un vrai saut en chute libre.
Pas au sens où on l’entend ! Non !
Car il se trouve que c’est une ascension que l’on s’apprête à faire.
Si l’on n’oublie pas de prendre en compte que l’on se trouve la tête en bas sur terre en NZ, cela paraît très clair.
On ne tombe pas lorsque l’on bungy jump à Queenstown, on remonte.
Bah, bien-sur évidemment !
Alors, le tout maintenant est de savoir, « Va-t-on être capable de le ressentir ? »
Après tout, est-ce que ça fait vraiment peur de bungy jumper ?
C’est peut-être comme sauter de 8 mètres à la piscine…mais en plus long !
Papa : « C’est un simple geste technique »
Mais malgré la simplicité du geste technique, 😉 de nombreuses idées me traversaient toujours l’esprit.
En réfléchissant plus profondément et après la prise de conscience de notre future ascension à l’élastique, j’en conclue que la « chute », dépend du repère spatial que l’on choisit de prendre.
- Si je me place par rapport à la falaise, je tombe.
- Si je me place par rapport à la terre, je remonte.
- Si je me place par rapport à moi-même, j’observe un changement de mon poids.
- Si je me place par rapport à l’espace, je tourne aussi avec la terre en même temps qu’elle m’attire.
Je prends alors conscience à quel point nos sensations nous trompent en permanence.
Encore une fois je me demande, aurai je le temps d’y penser les quelques secondes de mon bungy jump ?!
Ça promet d’être une grande expérience physique !
Je réalise aussi un truc chouette, si je m’allonge pour regarder les étoiles, je suis en quelque sorte collée par le dos à la terre face à un vide infini.
Et pour la petite anecdote : parfois, j’aime imaginer la terre comme une navette spatiale qui voyage et m’emmène chaque année faire un tour du système solaire.
C’est cool, parce que même ceux qui restent chez eux pendant que je voyage autour du monde peuvent prétendre avoir fait un périple bien plus grand que le mien en Nouvelle-Zélande. 😉
*Avez-vous parfois des idées aussi farfelues que moi ?
Si vous en avez, n’hésitez pas à m’en faire part.
Après m’être penchée sur la question des repères spatiaux, je m’interroge sur ce qu’il en sera du temps.
Le rapport au temps en bungy jump
Je me demande vraiment comment sera la densité du temps lors de mon saut.
Très long, comme un long moment pénible, car j’aurai sûrement très peur, ou très court, comme tous les moments intenses ?
Pour ceux qui l’on fait je suis curieuse d’avoir votre point de vue.
D’une façon générale, je pense qu’au présent, plus l’on est occupé, plus le temps passe vite.
Mais dans nos souvenirs passés, lorsque l’on a fait plein de choses, ça nous paraît plus long, car tout ce que l’on a effectué sur peu de temps est danse.
Quand je voyage ça passe vite parce que je m’éclate. Mais si je veux raconter plus tard tout ce que j’ai fait en Nouvelle-Zélande, ça va me prendre trèèès longtemps. Et je vais me dire « Ah oé tout ça ! »
C’est une des choses qui me plaît en voyage.
Pour en revenir à mon saut, je me suis aussi interrogée sur la sensation concrète de la chute.
A Queenstown, les voyageurs comparent très souvent le bungy jump avec le skydive (saut en chute libre). Ce sont deux activités qui font fureur dans cette ville.
Si je bungy jump aurai-je la sensation de voler ou de tomber?
Le Nevis Bungy du haut de ses 134m, a la propriété d’être un des plus hauts du monde.
Il paraît alors assez naturel de se demander si la sensation est comparable à un « mini skydive ».
D’après ceux qui ont testé les deux, le bungy jump est bien plus effrayant. En skydive, on profite plus de ce que l’on voit. Deux expériences alors complètement différentes, tout dépend de ce que l’on recherche. Le bungy est un instant assez court, c’est pour l’adrénaline que l’on le choisit.
Du fait d’être plus près du sol en bungy jump qu’en skydive, on se place dans un repère spatial qui donne beaucoup plus d’importance au relief, d’où une sensation importante de tomber.
En skydive, ce que l’on voit ressemble beaucoup à « Google Earth », tout semble moins réel, d’où une sensation qui ressemble peut-être plus à une flottaison ou un vol.
Pourtant, l’acte de chute libre est le même.
Je me suis demandée si en me concentrant lors de mon bungy jump, j’aurai le temps de le réaliser et d’avoir la sensation de voler à la place de tomber.
J’ai pensée que cela dépendra sûrement de l’intensité de ma peur et du temps que je mettrai à prendre conscience des éléments.
Il faut sauter sans avoir peur de tomber, en pensant directement au vol.
Ne surtout pas se dire « Quand est-ce qu’il va se tendre se p**** d’élastique?!! »
Et qu’es qui est le plus flippant ? Tomber ou l’acte de se lancer dans le vide ?
Je me suis alors demandée à quoi ressemblerai une chute sans l’acte de sauter ?
Mmmh c’est quelque chose que l’on a tous vécu avant de s’endormir. Quand on tombe soudainement dans le vide et sursaute brusquement.
Fin du J-2, c’est l’heure de dormir justement ! 🙂
J -1 : Le jours de la prise de décision
A J -1 au matin notre décision est prise, « ou presque », on va le faire.
Il est alors temps de réserver. C’est moi qui appelle.
Après m’avoir laissé prendre connaissance du point de rendez-vous et poser quelques questions pratiques, l’hôtesse au téléphone me pose la question fatale : « Vous ne pourrez pas être remboursée si vous changez d’avis, êtes-vous sûr de vous ? Voulez-vous faire votre réservation maintenant ? »
Cela sonne pour moi comme le présentateur de « Qui veut gagner des millions ? » quand il prononce sa phrase « C’est votre dernier mot ? » Ta La La…….
J’ai l’impression que c’est à cet instant que tout se joue.
Je jette un dernier regard à Papa et Josy, pour avoir l’acquiescement de mon Papa et puis je m’entends répondre « eeeeuuuh oui ! ».
:-S Ail ail ail, c’est dit. Plus de retour en arrière possible. J’ai l’impression de l’avoir déjà un peu fait, d’avoir déjà un pied dans le vide. Et je ressens presque instantanément en raccrochant de l’excitation. « De l’adrénaline déjà… Je ne suis même pas encore sur place ! »
Dès cet instant je ne vais pas cesser d’être, excitée jusqu’au moment de mon saut.
Le jour J du Bungy Jump à Queenstown
Pour le plaisir des yeux, je vous laisse regarder comment ça s’est passé.
Dans cette vidéo, je vous laisse constater comment je me sentais juste avant de sauter.
Manifestement, je pense encore. 😉
Mon Papa a sauté juste avant moi. C’était, sa condition pour faire le bungy jump.
Il saute en premier pour « tester l’élastique ».
Sinon il aurait encore plus flippé pour mon saut que le sien ! 😉
Voici son saut en image :
Et voilà la réponse à toutes mes questions :
Je vous laisse apprécier la vidéo de mon saut, telle une grenouille moyenne. 🙂
Ma petite technique pour sauter : Et ça marche en plus !
Bon au début démerdez-vous pour marcher. Je ne sais quoi vous conseiller. Vous avez les pieds attachés et bien, adoptez la technique du pingouin.
Et pour la suite, ne surtout pas attendre ! C’est maintenant ou jamais. Je pense que plus on attend plus c’est dur. Écoutez le monsieur qui dit « GO » et obéissez simplement.
Ou alors faite comme moi, après avoir vérifié que vous êtes vraiment attaché à l’élastique, n’attendez pas que le monsieur ai fini de compter. Sautez avant ! 😉
Il se débrouillera pour essayer de compter plus vite.
J’avais prévu de sauter à 2 au lieu de 3. « 1, 2… et hop »
Je craignais d’être encore là une seconde après « 3 » et d’avoir la possibilité à cette occasion de songer à ne pas sauter.
Mais le monsieur à dit : « 3 »
Et, j’ai instantanément pensé : « Merde ! Il en est déjà à 3 !! »
J’ai pris mon élan et j’ai alors entendu « …2, 1, GO »
« Ah merde ! Il compte à l’envers!!! Oups trop tard, je suis lancée, c’est fait »
Pour le saut, pensez à sourire à la caméra. Sautez pour essayer d’attraper le smillé qui se trouve devant, juste au-dessus de vous. Inutile de se concentrer sur le vide et de penser que vous allez tomber. Je vous rassure, ça arrivera !
Sur cette photo je vous laisse admirer un peu le style.
Je ne me suis pas préoccupée du vide pour sauter, alors voilà ma réaction quand j’ai finalement regardé vers le bas.
Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu comme la sensation effectivement de « tomber ». 🙂
Puis le réflexe inutile de me tenir à mon harnais.
« Zute, il tombe aussi avec moi »
Mais, MAIS, j’ai eu le temps de penser que j’étais censé voler.
Et je l’ai fait !!! J’ai ouvert mes bras… battu des pieds… « Ah pardon, on avait dit voler, pas nager ?! ».
Et shhhlak, l’élastique se tend. « Déjà !!! »
Je crois qu’après, ça j’ai fini par arrêter de penser.
Je me rappelle de ma surprise en constatant « Ah, oui ça va encore redescendre, j’oubliais ! »
Et sur la fin, je suis toujours en train d’essayer de nager pour remonter dans la cabine un peu plus vite.
Voilà en gros toutes les émotions que j’ai ressenti de J -2 jusqu’à mon saut. C’était assez intense.
Après coup mon excitation s’est calmée peu à peu.
Mais si vous le faites, vous aurez comme moi un super t-shirt pour vous la péter encore longtemps.
Après coup, je me rends compte que cette expérience de bungy jump est comparable à ce que j’ai vécu lorsque j’ai pris la décision de partir seule en voyage pour la première fois.
Se lancer dans le vide : une mentalité
Choisir de partir en voyage seul, à l’aventure, c’est aussi un peu comme se lancer dans le vide.
C’est flippant, on ne se sait pas à quoi s’attendre, mais après coup on ne regrette pas.
Pour moi, les expériences les plus folles sont celles qui me font sentir vivante. Je pense qu’on ne devrait vivre que de pure folie.
Si vous voulez partir ou réaliser un rêve, il n’en tient qu’à vous.
Lancez-vous et faites le grand saut.
C’est comme pour un bungy jump, il n’y a jamais de bon moment.
Ce lancer fait toujours peur et plus on hésite, moins on risque de le faire.
Plus tard n’est jamais plus propice.
Alors, faite comme moi en saut à l’élastique, ne prenez même pas le temps de compter jusqu’à 3, c’est maintenant ou jamais.
Si cette thématique vous interpelle, vous pourrez retrouver ici un article d’un autre voyageur : Ryan le sac à dos qui explique pourquoi ce n’est jamais le bon moment pour partir voyager.
Youhouuuuuuu ! on saute dans la vie avec toi grâce à tes aventures.
Tu nous offre la fraicheur de l’instant
au final tu ne pars jamais seule en voyage !
Les personnes que tu rencontres dans ton sillage te suivent
tu restes dans une partie d’eux même.
j’aime beaucoup ta poésie de la planète « vaisseau spatial »
Moi je voyage par l’esprit en ce moment.
En lisant un livre du poète Christian Bobin « L’homme joie »
c’est de la poésie et c’est bien jolie !
Je te souhaite le meilleur
et excellente nouvelle année !
http://www.youtube.com/watch?v=ubeVUnGQOIk
Bon vent !
Bertrand
Merci, je suis contente que l’article t’ai fait « voyager » ou « sauter dans la vie » comme tu dis.
Ta vidéo avec le bonhomme de neige qui vole fait planer aussi 😉
C’est trop mignon !
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